Les britanniques David et Sally Abel étaient bloqués sur le Diamond Princess, dans la baie de Yokohama, au Japon. Les premiers jours de quarantaine, ils partageaient quotidiennement leur confinement avec le monde entier via Facebook et YouTube. Mais les jours se sont transformés en semaines, et ils ont été diagnostiqués positifs au nouveau coronavirus…
L’humeur joviale du début s’est assombrie et leurs craintes se sont accrues. La source de leur plus grande peur était l’inconnu, accentuée par le fait que le personnel médical japonais ne parlait pas un mot d’anglais. Ce n’est que plusieurs heures après le diagnostic redouté qu’un médecin anglophone a enfin pu leur expliquer la situation.
Cet exemple ne concerne que deux personnes, mais les craintes et les incertitudes que les Abel ont vécues à bord du Diamond Princess peuvent maintenant être multipliées par des centaines de millions, bientôt des milliards d’êtres humains. Le virus qui se propage rapidement et qui entraîne la fermeture des frontières et l’annulation des vols laisse les voyageurs, les expatriés et les immigrants dans l’ignorance de ce qu’il faut faire dans un pays étranger. Le besoin de traduction médicale n’a jamais été aussi grand et ces services peuvent être fournis par des linguistes .
Le monde est en terrain inconnu lorsqu’il s’agit de faire face à la pandémie naissante. Les responsables de la santé publique, les chercheurs médicaux, les ambulanciers, les infirmières et les médecins travaillent 24 heures sur 24 pour identifier et traiter les malades, réduire la propagation du nouveau virus, et pour développer et tester des vaccins et des traitements potentiels. Ces efforts mondiaux nécessitent une application continue pour le partage des connaissances. Les outils de traduction automatique comme Google Translate et Microsoft Translator peuvent contribuer à cet effort, mais rien ne remplace des interprètes et des traducteurs médicaux qualifiés.
Le besoin urgent de traduction médicale en cas de pandémie
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Un peu d’histoire : La pandémie de grippe de 1918
La pandémie du virus de la grippe espagnole de 1918 a fait de 20 à 50 millions de morts selon l’Institut Pasteur, et peut-être jusqu’à 100 millions selon certaines réévaluations récentes, soit 2,5 à 5 % de la population mondiale. Au total, elle a infecté quelque 500 millions de personnes, touchant un tiers de la population mondiale. Est-il possible que l’une des principales raisons de la propagation rapide et des perturbations qui en ont résulté soit due à un manque d’interprètes et de traducteurs médicaux ?
Malgré les modes de communication et de transport moins avancés à cette époque, cette pandémie s’est quand même répandue dans le monde entier pendant environ quinze mois, selon les rapports de l’OMS (Organisation mondiale de la santé). Il s’est propagé rapidement, avec des résultats dévastateurs non seulement en termes de vies humaines, mais aussi en termes de perturbations économiques et sociales. À quoi ressemblerait une épidémie mondiale aussi meurtrière aujourd’hui ? Existe-t-il des moyens de prévenir d’autres pandémies mondiales ou d’y faire face plus rapidement et plus efficacement ? L’inclusion de traducteurs et d’interprètes médicaux a-t-elle contribué à atténuer cette crise ou d’autres crises mondiales de façon mesurable ?
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L’OMS et la traduction
S’il y a une leçon à tirer des résultats catastrophiques et mortels de l’épidémie de grippe espagnole de 1918, c’est bien le fait qu’elle a appris aux gouvernements du monde entier à repenser leur approche du problème des pandémies mondiales et de l’apparition de maladies infectieuses. Des institutions et des politiques ont été mises en place, telles que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et d’autres groupes similaires dans le monde entier.
La mission de ces organisations consiste à analyser, rechercher et partager toutes les données pertinentes avec des experts médicaux, des chercheurs et d’autres personnes dans le monde entier. Ensemble, ces experts ont une bien meilleure chance de mettre fin à une épidémie le plus rapidement possible. Une réponse médicale rapide et mondiale pourrait grandement atténuer les coûts économiques et sociaux des pandémies mondiales, tout en réduisant les pertes de vies humaines. Les données pourraient être rapidement diffusées aux universités, aux hôpitaux et aux chercheurs du monde entier. Ce résultat ne serait toutefois possible que lorsque toutes les informations pertinentes auraient été entièrement traitées et que tous les documents auraient été traduits avec précision par des traducteurs médicaux.
Ainsi, les services de traducteurs et d’interprètes médicaux certifiés sont inhérents et font partie intégrante de tout effort de réponse à une crise mondiale, quelle qu’en soit la cause ultime.
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Quelle est la probabilité d’une pandémie mondiale comme celle de 1918 ?
Selon l’OMS, il existe un risque permanent et croissant de pandémie mondiale mortelle dans un avenir proche. La pandémie actuelle de coronavirus met en évidence les implications d’une telle épidémie dans le monde moderne. Dans le passé, le virus à l’origine de l’épidémie mortelle pouvait mettre des semaines, voire des mois, à se propager en différents points du globe. Avec les moyens de transport modernes, une épidémie peut se propager dans le monde entier en quelques semaines, voire quelques jours. Certains rapports, comme celui de l’Indice de sécurité sanitaire mondiale cosigné par des médecins de l’université John Hopkins (Baltimore, États-Unis), montrent qu’une infection virale peut se propager dans le monde entier en moins de 36 heures. Les avions et autres moyens de transport modernes s’emploient à semer les graines de la contamination.
De plus, dans de nombreuses nations parmi les plus vulnérables, il existe une caractéristique commune. Bon nombre des nations les plus susceptibles de subir une crise majeure à la suite d’une pandémie mondiale sont linguistiquement diverses, et possèdent plus d’une langue primaire et souvent aussi beaucoup plus de dialectes localisés. Il est donc impératif que des services de traduction médicale soient disponibles pour une traduction et une diffusion rapide et efficace des informations pertinentes en cas de crise.
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Comment les services de traduction et d’interprétation médicales peuvent sauver des vies au niveau local
À l’heure actuelle, beaucoup prennent conscience de ce qu’est le coronavirus. Un virus nouveau et inconnu, avec des caractéristiques inhabituelles et inquiétantes qui augmentent le besoin de connaissances fiables. Les symptômes du coronavirus chez l’homme comprennent l’écoulement nasal, les éternuements, la toux, la fatigue et les douleurs musculaires. Mais ces symptômes sont partagés par le rhume et la grippe. Plus inquiétante encore est l’évidence que la maladie peut se propager sans symptômes, ce qui rend l’identification et le confinement beaucoup plus difficiles.
L’incertitude et l’ambiguïté de cette crise font peser une lourde charge sur les responsables de la santé publique et les personnes chargées de communiquer les informations au public, y compris celles qui ne parlent pas la langue du pays. Les visiteurs chinois et coréens dans un pays étranger, par exemple, peuvent avoir besoin d’être informés dans leur propre langue des restrictions qui leur sont imposées en tant que citoyens d’une zone touchée par l’épidémie. Il en va de même pour le traitement du coronavirus. Les locuteurs non locaux doivent avoir accès aux informations sur le traitement et sur ce qu’il faut faire si les symptômes s’aggravent et qu’ils doivent être hospitalisés.
Si l’OMS a hésité, de manière controversée, à qualifier la situation actuelle de pandémie mondiale, cette guerre des mots nécessite également une traduction médicale soignée. Qu’est-ce qu’une pandémie ? La définition d’une pandémie est la propagation mondiale d’une nouvelle maladie. Une pandémie de grippe survient lorsqu’un nouveau virus de la grippe se propage dans le monde entier et que la plupart des gens ne sont pas immunisés. Quelle est la différence entre une pandémie et une épidémie ? La définition de l’épidémie par rapport à celle de la pandémie suscite également une certaine controverse, mais, de manière générale, une épidémie est confinée à une zone géographique tandis qu’une pandémie concerne deux ou plusieurs zones disparates.
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Comment la traduction et l’interprétation médicales peuvent aider la santé publique au niveau mondial