La traduction de Tintin, au carrefour des langues. Personnage de fiction emblématique connu et reconnu de génération en génération, Tintin représente à lui seul un challenge linguistique. Dans un univers où les références culturelles et temporelles côtoient les inventions pures et simples, la pratique exacerbée du multilinguisme dans l’œuvre d’Hergé en fait une référence pour tous les traducteurs.
Dans un univers où les références culturelles et temporelles côtoient les inventions pures et simples, la pratique exacerbée du multilinguisme dans l’œuvre d’Hergé en fait une référence pour tous les traducteurs.
Traduites dans plus de cent langues (chiffre en constante évolution), les aventures du célèbre reporter belge sont un succès d’édition qui ne se dément pas. Débuté en 1929 avec Tintin au pays des soviets, le parcours du personnage d’Hergé est devenu au fil du temps une vraie valeur refuge pour le monde de la traduction. Grand voyageur, Tintin, passe son temps à découvrir de nouveaux pays, de nouvelles cultures et multiplie ainsi les interactions avec des langues diverses et variées au fil de ses différents voyages.
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Un désir de neutralité
Très rapidement traduit en français, Tintin prend ensuite la voie de la mondialisation. Les références belges présentes au départ sont gommées pour lui donner une universalité plus grande. Il s’agit alors de supprimer la « belgitude » au profit d’un discours plus mondialisé, plus accessible, ne permettant plus de le situer distinctement. Tintin est avant tout un grand voyageur, citoyen du monde. Petit à petit, les références aux nations ont été gommées au fil des rééditions.
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Quand Hergé invente une langue
Pour ne pas utiliser de langue définie dans un pays imaginaire (la Syldavie, ou les indiens Arumbayas par exemple), Hergé est allé jusqu’à inventer une langue. En s’inspirant d’un patois bruxellois, il crée le marollien. En le substituant aux langues étrangères, il invente ainsi une vraie-fausse langue étrangère, dont on dispose aujourd’hui d’un dictionnaire et d’une grammaire.
Cependant, lors de ses voyages en Chine, ou en Russie, Tintin utilise la langue autochtone pour communiquer, rendant plus compliqué le travail de traduction.
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La traduction des personnages de Tintin
Dans un souci de traduction et de respect des références culturelles et linguistiques, certains personnages changent également de nom selon les traductions. Ainsi, les célèbres Dupont et Dupond deviennent Thomson and Thompson en anglais, et Schulzt und Schulze en allemand.
Les dimensions langagière et linguistique des aventures de Tintin sont si prégnantes, que certains spécialistes mettent l’œuvre d’Hergé au même niveau que le Nouveau Testament pour ce qui est de fixer une langue. En effet, dans un cas comme dans l’autre, lorsqu’on lit une traduction on connait déjà le texte par cœur.
La traduction de Tintin, au carrefour des langues. Personnage de fiction emblématique connu et reconnu de génération en génération, Tintin représente à lui seul un challenge linguistique. Dans un univers où les références culturelles et temporelles côtoient les inventions pures et simples, la pratique exacerbée du multilinguisme dans l’œuvre d’Hergé en fait une référence pour tous les traducteurs.
Dans un univers où les références culturelles et temporelles côtoient les inventions pures et simples, la pratique exacerbée du multilinguisme dans l’œuvre d’Hergé en fait une référence pour tous les traducteurs.
Traduites dans plus de cent langues (chiffre en constante évolution), les aventures du célèbre reporter belge sont un succès d’édition qui ne se dément pas. Débuté en 1929 avec Tintin au pays des soviets, le parcours du personnage d’Hergé est devenu au fil du temps une vraie valeur refuge pour le monde de la traduction. Grand voyageur, Tintin, passe son temps à découvrir de nouveaux pays, de nouvelles cultures et multiplie ainsi les interactions avec des langues diverses et variées au fil de ses différents voyages.
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Un désir de neutralité
Très rapidement traduit en français, Tintin prend ensuite la voie de la mondialisation. Les références belges présentes au départ sont gommées pour lui donner une universalité plus grande. Il s’agit alors de supprimer la « belgitude » au profit d’un discours plus mondialisé, plus accessible, ne permettant plus de le situer distinctement. Tintin est avant tout un grand voyageur, citoyen du monde. Petit à petit, les références aux nations ont été gommées au fil des rééditions.
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Quand Hergé invente une langue
Pour ne pas utiliser de langue définie dans un pays imaginaire (la Syldavie, ou les indiens Arumbayas par exemple), Hergé est allé jusqu’à inventer une langue. En s’inspirant d’un patois bruxellois, il crée le marollien. En le substituant aux langues étrangères, il invente ainsi une vraie-fausse langue étrangère, dont on dispose aujourd’hui d’un dictionnaire et d’une grammaire.
Cependant, lors de ses voyages en Chine, ou en Russie, Tintin utilise la langue autochtone pour communiquer, rendant plus compliqué le travail de traduction.
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La traduction des personnages de Tintin
Dans un souci de traduction et de respect des références culturelles et linguistiques, certains personnages changent également de nom selon les traductions. Ainsi, les célèbres Dupont et Dupond deviennent Thomson and Thompson en anglais, et Schulzt und Schulze en allemand.
Les dimensions langagière et linguistique des aventures de Tintin sont si prégnantes, que certains spécialistes mettent l’œuvre d’Hergé au même niveau que le Nouveau Testament pour ce qui est de fixer une langue. En effet, dans un cas comme dans l’autre, lorsqu’on lit une traduction on connait déjà le texte par cœur.