Accueil » Blog » L’importance de l’éthique dans le travail de traduction
Le travail de traduction ne consiste pas seulement à faire un travail de qualité ou à être fidèle au texte original. Le traducteur doit aussi faire face à des questions éthiques.
Les décisions prises par des professionnels peuvent avoir des conséquences éthiques.
L’un des exemples le plus parlant est celui de l’interprétation dans les tribunaux. Ces professionnels ont une énorme responsabilité puisqu’ils sont la voix des accusés, des témoins ou des victimes. En effet, le choix des mots utilisés pour traduire une déclaration donnée pourrait avoir un impact décisif sur l’évolution de l’affaire en question.
Plusieurs enquêtes ont été menées sur les traductions dans les procès et il a été conclu que certains traducteurs donnent parfois une interprétation personnelle des propos de l’accusé, pour mieux les faire correspondre à la nature de la personne en question.
Un autre exemple dans lequel la traduction peut avoir des implications morales se retrouve dans le domaine des organisations internationales. Dans ces structures, les traducteurs professionnels se retrouvent très souvent dans des situations où ils doivent traduire des communications dans un contexte politique parfois chargé. Une question très importante est l’impact du choix des mots par le traducteur pour faire passer le message, puisque selon les mots choisis, la réponse de l’opinion publique sera dirigée dans un sens ou dans un autre.
Enfin, nous aimerions mentionner d’autres types de professionnels qui sont également touchés par ces questions. Nous parlons des interprètes dans les conflits armés. Il s’agit souvent de personnes locales qui n’ont aucune expérience de la traduction professionnelle et qui sont plus souvent qu’on ne le pense affectées par le contenu des traductions qu’elles effectuent. Ces exemples montrent que la traduction est un travail complexe qui exige non seulement du professionnalisme, mais aussi d’autres valeurs morales telles que l’intégrité du traducteur ou l’esprit critique. C’est pourquoi elle ne peut être réalisée par une machine, mais exige de la rigueur et du professionnalisme.
Donc, comment résumer l’éthique professionnelle en matière de traduction ?
Le traducteur professionnel doit avoir une éthique professionnelle ancrée dans son travail quotidien, ce qui implique nos devoirs et nos droits en tant que traducteurs tant envers nos collègues, nos clients qu’envers ceux qui dépendent de notre travail en général. Le traducteur doit être régi par trois axes principaux pendant le processus de traduction et au cours de sa vie professionnelle qui sont la neutralité, la confidentialité et la fidélité comme détaillé ci-dessous.
La neutralité
Au cours du processus de traduction, le traducteur ne peut pas manipuler un texte ou le client, ni donner des opinions idéologiques. Par conséquent, le traducteur doit être professionnel dans son travail et fidèle à ses principes et s’il voit que cela affecte ses principes, il ne doit pas accepter la mission afin de ne pas affecter la traduction finale, car celle-ci doit être fidèle à l’original.
La confidentialité
Le traducteur ne doit pas faire de commentaires devant ses pairs, sa famille, ses amis et son environnement en général, c’est-à-dire maintenir à tout moment le secret professionnel envers sa profession, ses clients et tout le matériel auquel il a accès en raison de son travail, ce n’est qu’ainsi qu’il obtiendra la confiance de son client et qu’il renforcera ses valeurs personnelles, éthiques et professionnelles.
La fidélité
Être fidèle au texte source et transférer dans la langue cible le message transmis par l’auteur sans omettre ou ajouter des informations jointes au document original et, en cas de doute, contacter le client ou se faire conseiller par des spécialistes du domaine à traduire.