Vous souvenez-vous des Jeux olympiques 2020 (ou 2021, pour être exact) ? Tout parait si loin aujourd’hui au point que l’on pourrait penser qu’il s’agissait d’une édition sportive des plus classiques.
À l’heure où Paris prépare ses olympiades, il est intéressant de se replonger dans l’organisation des JO de Tokyo. Rappelez-vous ces gradins vides où l’entrain du public restait très mesuré. L’ère Post COVID démarrait à peine et l’ambiance y est assurément moins festive. Si le besoin en prestations linguistiques a pu sembler en légère baisse par rapport aux éditions précédentes, les traducteurs et les interprètes ont pourtant continué de jouer leur rôle médiateur dans la réussite de cette édition des Jeux olympiques si particulière.
Voyons de plus près comment les interprètes contribuent à faciliter les événements internationaux de cette envergure et ce qui a fait que cette édition japonaise se soit distinguée des précédentes.
Si le besoin en prestations linguistiques a pu sembler en légère baisse par rapport aux éditions précédentes, les traducteurs et les interprètes ont pourtant continué de jouer leur rôle médiateur dans la réussite de cette édition des Jeux olympiques si particulière.
Voyons de plus près comment les interprètes contribuent à faciliter les événements internationaux de cette envergure et ce qui a fait que cette édition japonaise se soit distinguée des précédentes.
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Un challenge linguistique à la hauteur de l’événement
Les Jeux olympiques modernes rassemblent des délégations de plus de 200 pays. Athlètes, personnels, membres de comités olympiques nationaux et internationaux, ainsi que journalistes se retrouvent tous les quatre ans. À la faveur de ces rencontres internationales, la communication des participants est un élément majeur dans la qualité de l’accueil qui est leur est réservée.
Les organisateurs des Jeux ont la lourde responsabilité d’assurer des conditions optimales pour le bon déroulement de la compétition. Ils veillent à ce que chaque participant profite au mieux de son séjour dans le Village olympique et puisse bénéficier de tous les services proposés tout en contournant “la barrière de la langue” ; et c’est précisément là que les interprètes rentrent en jeu ! l’interprétation pendant cette période devient alors un sport à part entière !
Beaucoup d’athlètes sont bilingues. Ils s’expriment bien souvent dans leur langue maternelle et parlent un anglais plus ou moins correct, ce qui malheureusement n’est pas suffisant pour garantir la bonne organisation des jeux. Le travail des traducteurs et des interprètes est de rendre compréhensible la communication des participants. Avec les organisateurs, ils veillent à ce que tout le monde sache ce qui doit être fait avant, pendant et après chaque compétition.
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Nouveaux Défis à Distance
Les restrictions de voyage, l’accès limité au public et le contexte de pandémie mondiale ont obligé les organisations à revoir à la baisse le nombre des participants étrangers. Ils étaient toutefois 79 000 à se réunir à Tokyo pour Jeux Olympiques.
L’équipe de linguistes officiels à Tokyo comprenait une centaine d’interprètes qui diffusait des informations en 11 langues.
Les annonces officielles, les résultats et autres informations étaient diffusés en Arabe, Chinois, Anglais, Français, Allemand, Italien, Coréen, Portugais, Russe, Espagnol et Japonais.
Du fait du COVID, l’interprétation de ces olympiades s’est déroulée entièrement à distance. Sur site, jusqu’à 20 cabines de traduction étaient regroupées dans une seule pièce, chacune indiquant les combinaisons de langues traitées. Près d’un cinquième des interprètes ne s’est pas déplacé au Japon et a travaillé à distance. Les interprètes “remote” assistaient aux événements japonais depuis chez eux, partageant les actualités avec les différents publics étrangers (Europe, Amériques, rest of the world). Un dispositif technologique leur permettait de suivre les événements même si l’absence de repères visuels leur a un peu compliqué la tâche.
Afin de garantir une interprétation optimale lors des compétitions, une équipe de linguistes chevronnés avait été sélectionné. Dotés d’une expérience préalable dans des contextes politiques de grande envergure, tels que le G20 et le Forum économique mondial, les interprètes ont permis d’assurer une communication fluide et précise lors des Jeux olympiques.
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La Technologie au Service de la Communication Multilingue
Tokyo est reconnue d’un point de vue international pour être une ville technologique et innovante. Forte de cette réputation, les organisateurs japonais avaient prévu de mettre en place des systèmes intelligents pour contourner les barrières linguistiques. Des solutions technologiques d’interprétations étaient prêtes à être déployées pour l’occasion. Mais c’était avant que la pandémie ne pertube l’événement olympique ; voyant que le nombre de participants et de touristes allait être réduit, les organisateurs ont dû ajuster leur stratégie.
Une application a été mise en place pour fournir des traductions simultanées à tous les participants, ce qui a permis de simplifier les échanges de tous et de réduire les risques de contamination. À noter également que les coûts pour les organisateurs ont été allégés.
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Et les Jeux Olympiques parisiens dans tout ça ?